24-10 Mhamid Tata 290Km


Départ 7h00, Mhamid est vide, les rabatteurs dorment encore. Une pensée émue devant la boutique ou deux ans auparavant je m’étais livré à un strip tease en pleine rue étourdi par les vapeurs d’essence (voir là ).

On n'est pas les premiers

Rapidement la piste devient sablonneuse, les premières dunettes, premier ensablement pour Patrick.

1° plantage

Puis on attaque l’erg, je navigue plutôt mal au milieu de dunettes plutôt ch… à franchir. Patrick prend le relais et s’en sort bien mieux que moi pour trouver les bons passages, mais sa navigation nous amène trop au Nord. Je lui dis qu’il faut qu’on tire à l’ouest. En essayant de rectifier notre navigation on se met dans une cuvette, d’où la seule sortie nous tire encore vers le nord.

On tombe souvent, les motos sont lourdes et toutes les deux refusent de démarrer après chaque calage ou plantage. On s’épuise sur le kick. On cherche les dunes les plus hautes.

n'ième plantage

Dans l'erg

Je me vautre lamentablement dans une grande descente, bien entendu la moto est tombée dans le mauvais sens, c'est-à-dire les roues vers le haut, le soleil commence à être haut dans le ciel, je bataille pendant au moins 10mn pour relever la moto, 10 autres pour la redémarrer, je suis ruiné.

On se remet dans ces dunettes ch…tes. Lors d’un franchissement d’une de ces dunettes je vois soudain la moto de Patrick se planter, la roue arrière en l’air, tonneau par l’avant, « quelle pelle » ,

Je choisi de passer un peu plus à gauche, quand soudain ma moto se plante à son tour dans un trou de sable mou, même figure « quelle pelle ». C'est assez piegeux.

On s’épuise à nouveau à démarrer les brêles, qui, ce coup-ci ne veulent plus partir. On ne comprend pas pourquoi, il fait chaud, mais sans plus, sûrement l’essence, mais pour une fois que ce n’est pas de l’essence en bidon qu’on a mis.


On fait une pause, boit un coup, laisse refroidir les machines, l’heure tourne et on décide de prendre un cap Nord ouest pour sortir de l’erg.

Sortie de l'erg

On arrive en bordure du lac Iriki, je me tire la bourre avec un 4x4 d’agence. On s’arrête au poste militaire pour le contrôle.

Le 4x4 arrive mais essaye de contourner pour éviter le contrôle, le militaire s’excite, gesticule et me demande de le porter pour rattraper la voiture, et bien sur la moto ne veut plus démarrer, bon d’un autre coté ça m’arrange un peu, jouer au soldat, ça m’a passé depuis longtemps.

Finalement la voiture finit par se diriger vers nous, il nous rend nos passeports, nous indique qu’il vaut mieux prendre la piste qui part au sud (on avait pris celle du nord il y a deux ans, l’enfer) et s’en va vers le 4x4.


Le lac Iriki


En effet cette piste est bien plus sympa. On passe une cohorte de Land Rover anglais en plein picnic .
A Foum Zguid. On se dirige directement chez notre ami Rachid.


Sur la place, alignés, une vingtaine de 4x4 VW Touareg peinturlurés façon désert. Au milieu, Rachid déguisé en homme bleu en train de faire le clown avec son Tamtam pour amuser la bande de clients Volkswagen. Ils sont tous habillés de pied en cap par VW avec l’inévitable gilet multi-poches beige façon baroudeur,au dos duquel on voit inscrit « explore your limits ». Mouais…………
On fait un peu tache au milieu, on s’installe à une table à coté, l’organisateur nous explique qui ils sont et ce qu’il font, s’en oublier de nous préciser qu’il impose à ces clients des actions et des dons, pour des villages reculés. Tout cela me laisse songeur, quand on pense qu’il y en a pour plus d’un million d’euros garé là sur la place.
Le service est plutôt long, les VIP d’abord. C’est quand même la troisième fois qu’on vient, et au moment de la note, je tousse un peu, j’ai l’impression qu’il nous confond avec les VIP. "hola mon ami Rachid, ça fait dix ans qu'on vient chez toi, on a toujours les mêmes moto, on n'est pas venu en VW Touareg " (bon, ça fait que trois fois en 10 ans ), et le prix est divisé par deux.
Sieste chez Rachid

Vu l’heure on décide de prendre la route jusqu’à Tata.